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PREMIERE GAYPRIDE A LA JAMAÏQUE


L'information n'est pas passée inarperçue, la Jamaïque pays ouvertement homophobe a organisé sa première gaypride. Ils étaient peu nombreux a osé défier le tabou qui entoure l'homosexualité sur l'île de Bob Marley. Cette première gaypride se déroulait sur plusieurs jours et a reçu l'approbation du ministre de la Justice Mark Golding.

C'est une première : la Jamaïque ce pays ouvertement homophobe, a organisé le week end dernier la première Gay pride son histoire. Ils étaient peu a bravé le tabou qui entoure la question de l'homosexualité sur l'île. Cette première pride a reçu le soutien inattendu du Ministre de la Justice Mark Golding, qui a invité ses citoyens a respecté les choix et les différences de leurs compatriotes.

Pour cette première pride, un flash-mob réunissant une quarantaine de personnes, a été organisé par l'organisation J-Flag, le samedi matin sur Emancipation Park, le parc le plus célèbre de Kingston. D'autres événements étaient prévus par l'organisation, pour ce qu'elle appelle la plus grande fête homosexuelle de la Jamaïque.

Pour garantir la sécurité du mouvement, le Ministre Mark Golding a formulé son soutien dans un communiqué adressé à l'ensemble de la population Jamaïcaine. Dans son message, le ministre a souhaité que les homosexuels, les lesbiennes et les transexuels de l'île expriment leur opinion, sans crainte de violence. "Alors que la communauté LGBT se lance dans une semaine d'activités pour sensibiliser des droits et des besoins de leurs membres, je prie instamment tous les Jamaïcains de respecter leur droit de le faire dans la paix, et j'espère que les activités de la semaine feront avancer la cause homosexuel en Jamaïque, pays dont la devise est 'Out of Many, One People » principe fondamental de l'île.

Pour cette première gay pride, plusieurs personnalités locales ou internationales ont elles-aussi apporté leur soutien au mouvement LGBT de l'île, c'est le cas de la chanteuse jamaïcaine Diana King qui a posté une vidéo de soutien à l'événement: «Je soutiens la Pride de Jamaique, non pas parce que je suis lesbienne, mais parce que nous sommes tou.t.e.s égaux/égales, que nous méritons tou.t.e.s le même amour, le même soutien, le même respect, la même protection et les mêmes droits!" Cette première Pride a reçu la visite de l'actrice homosexuelle canadienne Ellen Page, vu dans "Inception". L'Actrice avait fait son coming-out en Février 2014. L'actrice a tenu a participé au Flash-Mob.

La Pride de la Jamaïque a aussi reçu des soutiens de personnalités jamaïcaines, tout aussi inattendus dans le contexte d'homophobie prégnante du pays, selon le site Out Caribe, dont celui de la maire de Kingston, Angela Brown-Burke, qui a prononcé un discours qualifié de «remarquable» lors de la cérémonie d'ouverture.

Etonnament aucun incident n'a été déploré durant cette semaine de la fierté. Il est vrai que la Jamaïque applique encore aujourd'hui des lois homophobes vieilles de plus de 150 ans, ce qui nuit gravement au quotidien de la communauté LGBT de l'île comme l'a indiqué le rapport de Human Rights Watch d'octobre 2014 qui dénonce la peur constante dans laquelle vivent les personnes concernées. Bien que l'homosexualité entre hommes est toujours considérée comme illégale au point que certains jeunes LGBT sont contraint.e.s de vivre dans des égouts.

Le code pénal jamaïcain, interdit les relations sexuelles entre les hommes, comme c'est le cas dans la plupart des îles Caraïbes de langue anglaise. L'article 76 de l'Acte sur les offenses contre les personnes établit : « Quiconque sera déclaré coupable de l'abominable crime de bougrerie, commis avec un être humain ou avec un animal, pourra se voir emprisonné et condamné au travail forcé pour une peine allant jusqu'à dix ans. »L'article 77 ajoute : « Quiconque tentera de commettre ledit abominable crime, ou coupable de tentative de le commettre, ou de quelque acte indécent sur une personne de sexe masculin, sera coupable de délit, et condamné de ce fait à être emprisonné jusqu'à sept ans, avec ou sans travail forcé. » L'article 79 va plus loin : « Toute personne de sexe masculin qui, en public ou en privé, commet, ou participe à la perpétration, ou apporte de l'aide à la perpétration d'outrage à la pudeur sur une autre personne de sexe masculin, sera coupable de délit, et condamné de ce fait à discrétion de la Cour à une peine de prison ne dépassant pas deux ans, avec ou sans travail forcé. »L'"outrage à la pudeur" n'est pas défini, mais a été interprété comme incluant toute conduite homosexuelle masculine entre adultes consentants en privé.

Outre la pression Judiciaire les Gay Jamaïcains subissent des pressions sociales, entre les agressions physiques, les menaces, les insultes et les chansons dance-hall appellant à les tuer on pourrait parler de chanteurs comme Sizzla ou Buju Banton connus pionniers du genre. Dans ces chansons, les chanteurs de dance-hall appellement tout simplement a torturé, brûlé et tué quiconque ne répondant pas à la stricte distribution des rôles dévolus aux hommes et aux femmes.

Selon Amnesty International, « Des hommes et des femmes homosexuels ont été battus, agressés à l'arme blanche, brûlés, violés ou se sont fait tirer dessus en raison de leur sexualité", et les gays et les lesbiennes forment l'une des « communautés les plus marginalisées et persécutées en Jamaïque ».

Alors que la police ne recueille pas de statistiques sur les agressions sur des homosexuels6, J-FLAG, le Forum jamaïcain pour les Lesbiennes, All-Sexuals et les Gays, rapporte qu'à leur connaissance 30 hommes gay ont été assassinés en Jamaïque entre 1997 et 2004.

En 2005, le Parlement européen a passé une résolution appelant la Jamaïque à abolir leurs lois sur l'homosexualité et à combattre activement l'homophobie. Cette première pride est donc un signe d'évolution pour la société jamaïcaine.

E.L.M.S pour TheLinkFwi@l'Actualité en un clic !!

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