Côté pile Puerto Rico est Etat associé aux USA, connu pour être une destination haute gamme avec des millions de touristes. Côté face, l'île n'arriverait pas à rembourser ses dettes, évaluées à hauteur de 73 milliards de $. L'île a accumulée tellement de dette qu'on la surnomme : "la Grèce de la Caraïbe".
Porto Rico est en profonde crise économique, a fait défaut sur une partie de sa dette de 73 milliards de dollars en n’honorant pas un remboursement attendu ce lundi, a indiqué l’agence de notation Moody’s. « Moody’s considère cet événement comme un défaut de paiement », a d’emblée indiqué la vice-présidente de l’agence, Emily Raimes, dans un communiqué.
Surnommée la « Grèce des Caraïbes », Porto Rico devait, en effet, rembourser en ce début de semaine environ 58 millions de dollars de dette contractée par une agence gouvernementale, mais n’a versé que la famélique somme de 628.000 dollars (environ 573.000 euros). « C’est, selon nous, la première étape d’un défaut général [du territoire] sur sa dette », a ajouté la responsable de Moody’s, assurant que Porto Rico n’avait pas les « moyens » d’honorer l’ensemble de ses échéances financières.
A cause de son statut hybride, qui n’en fait pas le 51e « Etat » des Etats-Unis, l’île risque de devoir faire face à la justice. Contrairement aux villes américaines comme Detroit (Illinois), Porto Rico ne peut, en effet, pas légalement se déclarer en faillite pour restructurer sa dette à l’abri de ses créanciers. Ceci sachant que la dernière tentative d’amendement au Congrès américain pour lui en donner la possibilité est restée vaine.
De son côté, l’Etat fédéral américain a déjà exclu tout « sauvetage » financier de Porto Rico qui s’expose alors aux poursuites de ses créanciers, pour la plupart des fonds de pension américains. « En cas de statu quo, sans un régime légal qui a déjà fait ses preuves, la solution des problèmes financiers de Porto Rico serait chaotique, longue et coûteuse pour Porto Rico mais plus généralement pour les Etats-Unis », avait même mis en garde, fin juillet, le secrétaire américain au Trésor Jacob Lew.
Melba Acosta Febo, le président de la banque portoricaine de développement, bras financier de l’île, a, de son côté, assuré que le non-paiement reflétait « les graves inquiétudes » sur la crise de liquidités qui frappe le territoire.
Pour rappel, les finances portoricaines ont été durement frappées, en 2006, par la fin d’un système d’exemption fiscale pour les entreprises qui a provoqué une récession économique et une flambée du chômage.
Les conséquences de cette crise sont à la fois économiques mais aussi sociales,résultat d'un chômage grandissant, les candidats au départ, sont importants, de 12.000 personnes entre 1980 et 2000, le nombre d'immigrés portoricains vers les États-Unis a quadruplué pour atteindre 48.000 par an entre 2010 et 2013, quand l'économie a commencé à aller mal.
E.L.M.S pour TheLinkFwi@l'Actualité en un clic !!