Côté pile Puerto Rico est Etat associé aux USA, connu pour être une destination haute gamme avec des millions de touristes. Côté face, l'île n'arriverait pas à rembourser ses dettes, évaluées à hauteur de 73 milliards de $. L'île a accumulée tellement de dette qu'on la surnomme : "la Grèce de la Caraïbe".
"Puerto Rico, ne peut plus payer ses dettes" a annoncé le Gouverneur de l'île-Etat Alejandro Garcia Padilla. La phrase sonne comme un boulet de cannon. Puerto Rico connu pour être une destination haut de gamme serait-endettée. Stupeur et tremblement pour la finance américaine.
Puerto Rico, 8878km2, 3,3 millions d'habitants était pendant longtemps considérée, comme une perle de la Caraïbe. Son économie florissante basée sur la culture des agrumes, sur le tourisme de masse, les minerais, n'est plus que l'ombre d'elle-même. Puerto Rico, s'est aussi 73 Milliards $ de dette, que l'île ne parvient plus à rembourser, si bien qu'elle serait proche du défault de paiement. On la surnomme la Grèce de la Caraïbe.
Interrogé par le New York Times, le gouverneur mr Padilla, a expliqué que l'île serait dans l'incapacité de rembourser ses créanciers. « Il n’y a pas d’autre option. J’aimerais disposer d’une option plus facile. Ce n’est pas une question politique, c’est mathématique ». Ce dernier avait déjà affirmé la semaine passée que l’île, pourrait demander des aménagements à ses créanciers, notamment le report jusqu’à cinq ans du remboursement de certaines échéances ou bien l’allongement de la période de remboursement.
Au cours de la dernière décennie, en plein marasme économique, la dette de Porto Rico a doublé, alors que les investisseurs craignaient de plus en plus que le gouvernement soit à court de liquidités. Dans son interview, le gouverneur disait que l'administration "fait tout ce qui est en son pouvoir pour éviter le défaut de paiement"
Les problèmes de Porto Rico résultent d'années de dépenses excessives, de hauts coûts énergétiques et de dépendance à la dette, d'après Ted Hampton, analyste chez Moody's, qui couvre les obligations portoricaines. Le gouverneur a présenté lundi soir le budget de l'île à la télévision : il sera doté de 9,8 milliards de dollars, avec des coupes budgétaires à hauteur de 674 millions de dollars. Les taxes n'ont cessé d'augmenter ces dernières années, et l'exode est à son plus haut depuis les années 50. De 12.000 personnes entre 1980 et 2000, le nombre d'immigrés portoricains vers les États-Unis a quadruplué pour atteindre 48.000 par an entre 2010 et 2013, quand l'économie a commencé à aller mal.
Puerto Rico, ancienne colonie espagnole,annexée par les Etats-Unis en 1898, durant la Guerre qui les opposaient à l'Espagne, est depuis 1952, un Etat libre associé aux Etats-Unis (US Commonwealth). L'île ne peut donc faire faillite car elle dépend de l'économie américaine. Mais l’île peut demander des concessions à l’ensemble de ses créanciers, comme le report d’échéances ou l’allongement de la période de remboursement. Ce qui signifie qu’il faudra de nombreuses années pour résoudre ce défaut de paiement.
Un endettement plus important que la Californie
Aujourd’hui, Porto-Rico a un endettement obligataire municipal par personne plus important que celui de n'importe quel Etat américain. La dette dépasse celle de la Californie ou de l’État de New-York. Dès Avril dernier, le secrétaire d’État américain au Trésor, Jack Lew, qui surveillait la situation financière de l’île, avait appelé les autorités portoricaines à adopter un budget 2016 "crédible".
Il avait alors fait savoir que l’Administration Obama était prête à aider et accompagner Porto-Rico. Les difficultés financières de Porto-Rico, celle qu’on appelle déjà "la Grèce des Caraïbes", ont secoué le marché américain des obligations municipales, échaudé par le précédent de la ville de Détroit qui s’était déclarée insolvable en 2013.
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