Le chômage continue de galoper en Guadeloupe, il atteint les 23,7% ! Expliquation !
Selon les résultats de l'enquête de l'Insee « Emploi rénové 2014 en Guadeloupe, » 63,3 % des Guadeloupéens étaient actifs l'an dernier. Ce taux est supérieur à celui de la Guyane (59,6 %) et inférieur à celui de la Martinique (65,4 %). Les hommes sont plus actifs que les femmes (66,9 % contre 60,3 %). Le faible taux d’activité des moins de 25 ans s’explique principalement par le taux de scolarisation élevé dans cette tranche d’âge. En Guadeloupe, le taux de chômage s’élève en moyenne annuelle à 23,7 %. Non seulement ce taux est largement plus élevé que celui observé en France métropolitaine (9,9 %), mais il place la Guadeloupe au-dessus de la Guyane (22,3 %) et surtout de la Martinique (19,4 %). Dans le département, l’âge est un des facteurs les plus discriminants face au chômage. Ainsi, 56,3 % des moins de 25 ans sont au chômage (50,6 % en Martinique et 40 % en Guyane). Comme pour l’activité, la situation des femmes est plus précaire que celle des hommes avec un écart de 3,6 points. Parmi les 93 100 personnes inactives au sens du BIT, 26,9 % souhaitent trouver un emploi, sans pour autant être considérées comme chômeurs : elles constituent le halo autour du chômage. Si l’on y ajoute les 38 342 chômeurs, la Guadeloupe compte 63 375 personnes sans emploi souhaitant travailler. Un Guadeloupéen souhaitant un emploi se tourne plus vers le chômage que vers l’inactivité, d’où le plus fort taux de chômage observé en Guadeloupe que dans les autres DFA (département français d'Amérique).
Depuis la dernière publication des résultats de l’enquête emploi en 2013, l’Insee (institut national de la statistique et des études économiques) a engagé un projet statistique d’envergure, la rénovation de son enquête en profondeur : évolution du protocole de collecte se faisant en continu toute l’année, augmentation de l‘échantillon etc. La refonte du questionnaire est parue aussi nécessaire afin d’alléger et de simplifier les questions, de tenir compte des évolutions du marché du travail (réseaux sociaux par exemple) mais aussi des concepts européens qui ont évolué (halo et sous-emploi notamment). En 2014, pour la première fois, le taux de chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) dans les DOM est évalué comme en métropole, tout au long de l’année et non plus uniquement sur le second trimestre. Les résultats sont aujourd’hui complètement comparables à ceux de France métropolitaine. Ils seront dorénavant publiés tous les ans, en moyenne annuelle.
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