Des prisonniers ont fait circuler des photos de l'intérieur de la prison de Rémire-Montjoly, déjà connue pour son extrème violence. Les agents de sécurité dans leur grêve dénonçait l'insécurité, hier les 150 détenus manifestaient leur mécontentement en refusant d'intégrer leurs cellules insalubres !
Le milieu carcéral est un milieu méconnu et difficile. Imaginer la vie en prison se fait bien souvent au travers d'un prisme nourri par des légendes ou encore par nos propres fantasmes. Voilà maintenant plusieurs jours que le centre pénitencier de Guyane à Rémire-Montjoly est sous le feu des projecteurs. Tout a commencé par un mouvement social des gardiens de prisons pour se poursuivre par des mutineries de détenus.
Des photos prises à l'intérieur de l'enceinte de la prison par les prisonniers eux-mêmes, par d'elles-mêmes. Ces différents clichés sont comme un appel au secour, et témoignent des conditions de vie des détenus espérant ainsi attirer l'attention.
Hier jeudi 18 juin, la prison a connu un nouvel épisode de mutinerie, les prisonniers refusant d'intégrer leurs cellules. Des portes ont été brûlées et du matériel saccagé. Par cette action, les détenus ont de nouveau attiré l'attention, mais cette fois-ci ils avaient préparé un long courrier afin de traduire par des mots leur mal-être. En substance, ils expliquent que la violence, les nombreuses bagarres voire les suicides sont dus aux conditions d'incarcération et au manque d'activité. Selon eux, l'intégration de console de jeux vidéos dans les cellules pourrait-être un grand pas pour stopper la violence. Le courrier parle aussi de la discrimination dont seraient victimes les prisonniers. Par exemple avec l'intégration volontaire dans les cellules de communautés différentes, favorisant ainsi les bagarres. Les conditions d'insalubrité représentent une grande part de cette lettre: manque de produits d'hygiène de base, manque de produits ménagers, draps changés toutes les trois semaines, etc. L'alimentations aussi fait partie des doléances, les prisonniers expliquent que leur régime alimentaire est pauvre: sur les 14 repas de la semaine, 12 ont pour plat principal du riz.
La situation à Rémire-Montjoly devient explosive et est loin de se calmer !
Les photos en question :
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