Il y a t-il eu conflit d'intéret à la Mairie de Sainte-Rose ? Il semblerait que oui ! Suite à la nomination de Rudy Pandolf , une polémique avait enflammée la Mairie, puis s'était propagée sur la toile. Pour faire taire les critiques, la mairie a revu ses choix ! Explications !
L’histoire débute le 21 mai dernier, quand Claudine Bajazet signe la demande de recrutement par intégration directe de Rudy Pandolf. Fonctionnaire territorial de catégorie C, l’homme occupait jusqu’alors les fonctions d’adjoint administratif de 2ème classe au sein de la CASBT, la communauté d’agglomération du Sud Basse-Terre. Rudy Pandolf est reconduit dans les mêmes fonctions, conserve échelon et traitement identique et intégre le personnel de la ville de Sainte Rose à la date du 1er juin. Une semaine plus tard, soit le 28 mai, Claudine Bajazet signe, cette fois, une note de service diffusée à l’ensemble du personnel de la commune, de la caisse des écoles, du CCAS, de la régie des Eaux et Assainissement et du service technique dans laquelle elle informe de l’affectation d’un cadre territorial.
Rudy Pandolf est nommé Directeur Général Adjoint. Ce dernier, "interviendra au pôle administratif, financier et technique de la ville, sous l’autorité directe de Madame le Maire"
La polémique a du fondement, car en effet, un agent de catégorie C est considéré comme un agent d’exécution. Devenir agent de catégorie A présuppose avoir réussi des concours administratifs ou avoir bénéficié d’une promotion interne, qui a en pareil cas, constitue bien souvent le point culminant d’une carrière. Or, Rudy Pandolf ne peut arguer que d’une ancienneté conservée de 2 ans 3 mois et 29 jours.Qui plus est, l’homme a par le passé, fait l’objet de ce que l’on pourrait qualifier d’une sanction administrative. Il est promu attaché territorial à la CASBT, le 1er février 2014. Cinq mois plus tard, il est limogé de son stage, en raison "de son comportement indigne altérant l’image de la collectivité et mettant ainsi en difficulté le bon fonctionnement de l’administration".
Le dossier pourrait connaître des suites judiciaires. Le syndicat CFTC a indiqué qu’il allait ester en justice pour dénoncer, "une atteinte grave au code de la fonction publique territoriale".
Face à la polémique, la Mairie a décidé de s'expliquer sur ce choix afin d'enrayer la polémique ! La maire a communiqué un certain nombre de pièces administratives qui tendraient à prouver que le recrutement de Rudy Pandolf serait valide. Il n'en demeure pas moins vrai qu'administrativement, l'homme serait toujours adjoint administratif de 2ème classe, soit fonctionnaire de catégorie C. Lui, préfère indiquer qu'il est en attente de sa titularisation d'attaché territorial, donc, la catégorie A, suite à un arrêté signé le 10 février 2014, alors qu'il travaillait pour la communauté d'agglomération du sud Basse-Terre.
On y découvre le parcours professionnel d’un homme qui grimpe tous les échelons administratifs en l’espace de quelques mois, allant jusqu’à occuper la fonction de Directeur des ressources humaines de la CASBT, avant de se voir rétrograder en catégorie C. sanction administrative qui a poussé Rudy Pandolf à déposer un recours devant le tribunal administratif de Basse-Terre contre la CASBT. Contactée par Guadeloupe 1ère, Lucette Michaux Chevry argue de son droit de réserve. Pour autant, la présidente de la Communauté d’agglo s’étonne, "de la divulgation par la ville de Sainte Rose de documents administratifs qui n’ont pas à être rendu publics, alors que l’affaire est pendante devant la justice". Rudy Pandolf, pour sa part, se refuse également à tout commentaire.
Face aux questions, la maire précise que Rudy Pandolf a été recruté en tant que chargé de mission dans la fonction de directeur général adjoint. Ensuite, la note de service signée le 28 mai par Claudine Bajazet aurait été mal rédigée. Et la maire de Sainte Rose d’annoncer, comme pour refermer ce dossier, que le poste de directeur général adjoint est désormais à pourvoir au 1er juillet prochain.
ELMS pour TheLinkFwi@