Les révélations sur le comportement des casques bleus continuent d'affluer. Un nouveau rappot des Nations Unis révèlent que les casques bleus auraient échanger des téléphones mobiles contre des relations sexuelles. La pratique serait courante pour les soldats de la Minustah !
Le nouveau rapport demandé par Ban Ki Moon vise deux pays : Haïti et le Libéria(au moment de la guerre civile). Ce rapport est sans ambiguité sur l'existence de ces faits. L'expérience des missions de paix de l'ONU en Haïti (Minustah) et au Liberia (Unmil) démontre que ces échanges à caractère sexuel sont répandus et pas assez dénoncés !. Le document, encore confidentiel et daté du 15 mai, a été obtenu par l'AFP et doit être publié sous sa forme définitive la semaine prochaine.
Selon le rapport de l'OIOS, 231 femmes haïtiennes ont indiqué avoir eu des relations sexuelles avec des Casques bleus en échange de services ou de biens matériels (chaussures, vêtements, téléphones, ordinateurs portables, parfums). Pour les femmes en zone rurale, ce sont "la faim, le manque d'abri et la pénurie de produits de première nécessité et de médicaments qui sont fréquemment cités comme facteur déclenchant !
Mal informées les victimes de ces actes mal veillants, ne savaient pas qu'il existait un numéro confidentielle pour dénoncer ces abus, en Haïti seul, 7 femmes ont eu l'audace de le dénoncer. Pourtant, selon les lois internationales en vigueur, Il s’agit d’une violation flagrante des règles des Nations unies, qui affirment pratiquer une "politique de tolérance zéro" envers les abus sexuels dans leurs missions et "réprouver fermement les relations sexuelles" entre les Casques bleus et les populations qu’ils protègent.
Un tiers des victimes sont des mineurs !
Les accusations d'abus ou d'exploitation sexuels --480 recensées entre 2008 et 2013-- sont en baisse depuis 2009, mais une hausse a été constatée en 2012 et 2013. Sur la période 2008-2013, elles concernent pour un tiers des mineurs. Quatre des 16 missions de l'ONU sont particulièrement concernées: Haïti, République démocratique du Congo, Liberia, et Soudan et Soudan du Sud. Ces accusations visent en premier lieu les militaires. Mais les civils, qui représentent 17% du personnel des missions, génèrent 33% des accusations.
De plus, le rapport a estimé que les enquêtes menées sur ces accusations prenaient beaucoup trop de temps" (16 mois en moyenne), déplorant que l'ONU doit s'en remettre aux pays d'origine des coupables pour les sanctions, ce qui entraîne "de grandes différences". Les civils sont le plus souvent congédiés tandis que soldats et policiers sont renvoyés dans leur pays avec interdiction de participer à une autre mission onusienne.
Le rapport a également estimé que les commandants de ces contingents étrangers ne sont "pas assez" contrôlés et forcés de rendre des comptes. La semaine dernière, la mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) a par ailleurs annoncé l'ouverture d'une enquête sur un nouveau cas d'agression sexuelle présumée sur une enfant, impliquant l'un de ses Casques bleus.
E.L.M.S pour TheLinkFwi@l'Actualité en un clic !!