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E.LM.S

DANY LAFERRIERE A L'ACADEMIE FRANCAISE !


La cérémonie d'intronisation de l'écrivain né en Haïti s'est déroulée jeudi après-midi en présence de François Hollande et d'un public nombreux. Sous la coupole, Dany Laferrière a évoqué le vaudou, Haïti, le Québec et les grandes figures de la négritude : Senghor, Damas et Césaire.

Très codifiée, la cérémonie sous la coupole de l'Académie française, n'a pas réservé de surprise. En présence de nombreux invités dont François Hollande, Michaëlle Jean, ou encore Lilian Thuram, vêtu de son habit vert traditionnel des académiciens, conçu par le couturier québécois Jean-Claude Poitras, M. Laferrière a prononcé son discours de réception, en rendant hommage à son prédécesseur au fauteuil numéro 2 de l'institution, Hector Bianciotti, mort en 2012. Le fauteuil numéro deux a jadis été dévolu à Montesquieu et, plus tard, à Alexandre Dumas fils, lui-même d'origine antillaise. Dany Laferrière a d'ailleurs rappelé, dans son discours, que ces auteurs ont occupé le siège qui est désormais le sien.

En rendant hommage à son prédécesseur Hector Bianciotti, Dany Laferrière a parlé dans son discours d'intronisation de sa terre natale, Haïti, et de l'exil dans la littérature en citant notamment René Depestre, Émile Ollivier, Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor. Mr Laferrière a dit : "Pour moi ce fut d’abord ce trio qui a inscrit la dignité nègre au fronton de Paris : le Martiniquais Aimé Césaire, le Guyanais Léon-Gontran Damas, et le Sénégalais Léopold Sédar Senghor. Ce dernier a occupé pendant dix-huit ans le fauteuil numéro 16. C’est lui qui nous permit de passer, sans heurt, de la négritude à la francophonie. Chaque fois qu’un écrivain, né ailleurs, entre sous cette Coupole, un simple effort d’imagination pourra nous faire voir le cortège d’ombres protectrices qui l’accompagnent."

M. Laferrière a également cité le poète québécois Gaston Miron et il a lu un extrait de son poèmeCompagnon des Amériques.

L'académicien Amin Maalouf a donné la réplique à M. Laferrière, en lui rendant hommage pour son intronisation. Il a évoqué l'abolition de l'esclavage, « un épisode flamboyant pour le siècle des Lumières » et a rappelé que « Haïti ne s'est jamais complètement remise de son traumatisme ».

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