Une enquête menée par le Centre Hospitalier de Montéran et le CHU de Pointe-à-Pitre Abymes, montre que 34 % des guadeloupéens seraient accros aux anti-dépresseurs et autres médicaments pour "les nerfs".
Au mois de Mars dernier se tenaient, les semaines d'information sur la santé mentale, en Guadeloupe. Durant cette période, le Centre Hospitalier de Monteran épaulé par le CHU de Poite-à-Pitre/ Abymes ont mené des enquêtes de terrain auprès de la population, afin de connaître le nombre de personnes atteintes par des maladies psychiques. L'enquête menée a montré que 25% de la Population avouent avoir déjà consommé des médicaments pour "les nerfs". De plus, l'enquête démontre que 34% de la population présenterait des troubles psychiques. En effet, 25% des personnes interrogées ont indiqué avoir déjà pris des médicaments « pour les nerfs » . Manifestement nos remèdes « traditionnels » ne suffisent plus et nombreux sont ceux qui se tournent vers l'industrie pharmaceutique.
Les médicaments les plus utilisés sont ceux destinés à dissiper l'anxiété (anxiolytiques : 31% des médicaments utilisés), ou les somnifères (hypnotiques dans 20% des cas). Parmi ceux qui avaient eu recours à ces traitements, un sur cinq (20%) disait continuer à en prendre. Or, il est recommandé que ce type de médicament ne soit pris que sur de courtes périodes, en raison de leurs risques de dépendance.
Dans les troubles les plus sérieux, d'autres médicaments sont utiles : les anti-dépresseurs en cas de dépression, les antipsychotiques dans les psychoses. Ces derniers doivent être pris à bonne dose et pendant des durées suffisantes, souvent longues, à la différence des catégories précédentes. Mais très souvent, les médicaments ne sont pas suffisants, et ils peuvent être associés à des psychothérapies individuelles ou de groupe.
Des rechutes possibles :
Avec un traitement adéquat, les personnes souffrant de troubles mentaux peuvent vivre des vies productives et jouer un rôle essentiel dans leur communauté, bien que certaines de ces pathologies mentales soient chroniques ou de longue durée. Les rechutes peuvent disparaître pour plus de 80% des schizophrènes après un an de traitement par des neuroleptiques associés à une intervention familiale. Il est possible de guérir jusqu'à 60% des cas de dépression en associant judicieusement les antidépresseurs et la psychothérapie. Il faut éviter de prendre des médicaments non prescrits par son médecin, ni les arrêter sans son avis. E.L.M.S pour TheLinkFwi@l'Actualité en un clic !!