On ne retiendra de ce sommet des Amériques, que la poignée de main "historique" entre Barack Obama président des Etats-Unis et Raùl Castro président de Cuba. Le deux chefs d'Etats semblent vouloir un apaisement des relations entre leurs pays respectifs.
Dès son arrivée vendredi, le Président des Etats-Unis Barack Obama a tenu a rencontré son homologue Cubain Raùl Castro. Une poignée de main historique entre les deux chefs d'Etats a eu lieu, faisant foi d'une normalisation entre les deux pays.
Le septième sommet des Amériques, s'est ouvert Vendredi 10 Avril, en présence du président Obama et de 33 chefs d’Etat sud-américains : le premier avait eu lieu en 1994. De ce sommet nous retiendrons, le rapprochement entre les Etats-Unis et Cuba. Un objectif symbolisé par une poignée de main entre Raul Castro et Barack Obama dès l'ouverture du sommet. Les deux présidents s'étaient déjà croisés lors des funérailles de Nelson Mandela, mais c'est la première fois qu'ils se rencontrent personnellement. Une réunion officielle entre les deux chefs d'Etat doit se tenir dans la journée du 11 avril.
Cette toile de fond qui voit Cuba assister pour la première fois au sommet des Amériques n’occultera pourtant pas les sujets qui fâchent. Et tout particulièrement celui de la situation politique et économique du Venezuela, un pays au bord du défaut de paiement et où le pouvoir multiplie les répressions à l’encontre de ses opposants et supposés conspirateurs. En mars, le président Obama avait qualifié le Venezuela de “menace pour la sécurité nationale” des Etats-Unis et le ton était monté entre les deux pays.
Ce samedi, les deux chefs d'Etats, se sont rencontrés pour un tête à tête, une première pour un président Américains depuis cinquante ans. Chacun s’est exprimé dans sa langue maternelle. Et les mots sont choisis. Barack Obama a parlé d’une voie qui s’ouvre vers l’avenir, de respect mutuel. Il faut immédiatement se mettre au travail, et le premier dossier sera celui de la réouverture des ambassades, a ajouté le président américain, persuadé que la démarche entreprise depuis décembre dernier emporte l’assentiment des peuples américain et cubain.
Raul Castro a répondu sur le même ton. « Je suis d’accord avec tout ce que vient de dire le président Obama. Nous pouvons connaître des différends, mais tout peut se régler avec le temps », a-t-il déclaré. Il faut, selon le chef de l’Etat cubain, être patient.Plus tôt, à la tribune au Sommet des Amériques, Barack Obama a salué un moment historique et reconnu dans la reprise des relations avec Cuba un tournant de l'histoire américaine. Cette courte intervention a été suivie par un discours-fleuve du président Raul Castro, qualifiant son homologue américain Barack Obama d'« honnête homme ».
Chacun est par ailleurs resté sur ses positions concernant les sujets qui fâchent. Barack Obama a remis sur la table la liberté d’expression et les droits de l’homme. Raul Castro a quant à lui fustigé 50 ans d’impérialisme américain. C’est le président cubain qui a évoqué l’embargo, qui touche son île depuis 50 ans. Le président américain n’en a pas dit un mot. Mais Raul Castro participe à ce Sommet des Amériques pour la première fois depuis plus de 20 ans, et Barack Obama explique qu’entre partenaires, il est normal d’avoir des désaccords. Au-delà de la rhétorique, le climat a changé. L’Amérique latine dans son ensemble approuve ce rapprochement. Et pour le président Varela, c’est une source de fierté. Panama est l’hôte de ce que beaucoup qualifient déjà de sommet historique, alors qu’il n’est pas terminé. Les Panaméens sont fiers d’avoir été choisis pour ce premier rendez-vous des dirigeants du continent au grand complet. L’organisation de ce 7e Sommet des Amériques était un pari pour ce pays d’Amérique centrale, qui a jusque-là fait un sans-faute.
A la fin du tête à tête, le président cubain Raul Castro a qualifié Barack Obama d "homme honnête" et souhaité la levée de l'embargo américain contre son pays, demandant également "une décision rapide" de Washington sur le retrait de Cuba de la liste américaine des pays soutenant le terrorisme.La nouvelle politique américaine envers Cuba "marque un tournant pour l'ensemble de la région", a déclaré pour sa part Barack Obama, estimant que "le fait que le président (Raul) Castro et moi sommes assis ici aujourd'hui représente un événement historique".
Le président américain Barack Obama n'a pas encore pris de décision au sujet du retrait de Cuba de la liste américaine des Etats soutenant le terrorisme, posé comme préalable par La Havane au rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays, a annoncé vendredi la Maison Blanche.
Vidéo de la poignée de main :
E.L.M.S pour TheLinkFwi@l'Actualité en un clic !!