Jusqu'au 27 Mars se tiennent les Semaines de la santé mentale en Guadeloupe. C'est l'occasion pour les professionnels de sensibiliser l'ensemble de la population sur un domaine encore méconnu : LA FOLIE !
Retour sur le résultat d'une enquête sur la santé mentale des guadeloupéens :
Un Guadeloupéen sur trois (34% de la population) présente des troubles psychiques. C'est ce que révèle la dernière enquête sur la santé mentale des Guadeloupéens. Celle-ci a été effectuée en 2014 par le centre hospitalier de Montéran de Saint-Claude et le CHU de Pointe-à-Pitre, grâce à un outil de recherche développé par le centre collaborateur de l'OMS (Organisation mondiale de la santé) pour la France.
Pour cela, 884 Guadeloupéens ont été interrogés, dans un échantillon représentatif de la population adulte.
2/3 Ne se font pas soigner :
Globalement, 34% des personnes qui ont accepté de répondre aux questions de la trentaine d'enquêteurs qui ont arpenté la Guadeloupe continentale et Marie-Galante présentaient ou avaient présenté des troubles psychiques. Des troubles anxieux, dépressifs, des idées suicidaires, des troubles liés à l'alcool et aux autres drogues, etc.
Tout le monde peut être touché par des troubles psychiques. Néanmoins, on constate que ce sont plus souvent des femmes (57%) que des hommes (43%), fréquemment en situation d'isolement (60%). Sont plus exposés les plus jeunes (23% ont entre 18 et 29 ans) et les plus âgés (23% chez les plus de 60 ans), les personnes de niveau scolaire bas (34% ont un niveau primaire ou inférieur) et de revenus familiaux faibles.
Ces constats sont proches de ceux déjà faits en Guadeloupe lors de l'enquête précédente, en 1999, ainsi que dans les études internationales de l'OMS. On considère en effet que les troubles mentaux et ceux liés à l'abus de substances psychoactives (alcool et autres drogues) sont responsables de près de 23% des années de vie perdues en raison des incapacités qu'ils engendrent.
Il existe des traitements, mais près des deux tiers des personnes qu'on sait souffrir d'une pathologie mentale ne vont jamais se faire soigner auprès d'un professionnel de santé. Le rejet social, la discrimination et les négligences empêchent ces malades de bénéficier des traitements disponibles. C'est aussi le cas en Guadeloupe.
E.L.M.S pour TheLinkFwi@ l'Actualité en un clic !!