Le projet de loi concernant l'Agence française pour la biodiversité a été modifié mardi, pour une meilleure représentativité des Outre-mer.
80 % de la biodiversité française se trouve dans l’Outre-mer. Et pourtant, au fur et à mesure des discussions sur la loi sur la biodiversité, les députés ultramarins n’en voyaient pas vraiment la manifestation concrète. L'ensemble des députés ultramarins ont donc modifié mardi soir la gouvernance de l'Agence française pour la biodiversité (AFB) afin d'y inclure une représentation équitable des territoires d'Outre-mer. Le projet de loi ne garantissait pas dans sa forme initiale une représentation juste de ces territoires au sein des instances dirigeantes de l'AFB, bras armé du nouveau dispositif de protection et de reconquête de l'environnement. Grâce à un consensus, les députés ultramarins de gauche comme de droite se sont battus pour obtenir une représentation spécifique dans le Conseil d’administration de l’Agence française de la biodiversité. Un amendement UDI a ainsi été voté à la quasi-unanimité augmentant de 39 à 44 le nombre de membres du conseil d'administration. Ces 5 nouveaux sièges supplémentaires sont attribués à des représentants "de chacun des cinq bassins écosystémiques ultramarins".
Cinq sièges ou cinq bassins :
Les cinq bassins correspondent aux cinq sièges qu'occuperont les régions d'outremer en fonction de leur espace géographie. Il y aura un représentant de la Caraïbes (Guadeloupe-Martinique), un autre de l’océan Indien (Mayotte-La Réunion), un pour le pacifique (Polynésie-Nouvelle-Calédonie), un pour la Guyane et enfin un représentant de Saint-Pierre et Miquelon et des Terres australes et antarctique françaises". De leur côté, les élus de Guyane souhaitent que le siège de l'AFB soit basé en Guyane comme le souligne, le député Gabriel Serville à la tête de cette demande : "
"Nous représentons à nous seuls 50 % de la biodiversité française. Il serait donc logique que le siège de l’agence se trouve chez nous. Je sais que cet amendement a peu de chances de passer, mais, souligne le député, c’est un moyen d’attirer l’attention sur nous, Il faut le répéter, la France n’est pas monolithique".
Mais qu'est ce que l'Agence Française pour la biodiversité ?
L'AFB sera le pendant institutionnel de l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME). Elle a vocation à devenir le premier opérateur de l'État dans le domaine de la biodiversité.
Il s'agira d'un établissement public de l'État à caractère administratif (EPA) contribuant sur les milieux terrestres et marins à la préservation, à la gestion et à la restauration de la biodiversité, au développement des connaissances, ressources, usages et services écosystémiques attachés à la biodiversité, à la gestion équilibrée et durable des eaux, à la lutte contre la biopiraterie.
Ses missions sont le développement des connaissances, l'appui technique et administratif, le soutien financier, la formation et la communication, la gestion ou l'appui à la gestion d'aires protégées,la contribution à l'exercice des missions de police administrative et de police judiciaire, et le contrôle et suivi du mécanisme d'accès et de partage équitable des avantages liés aux ressources génétiques.
En six points l'Agence Française pour la biodiversité aura pour objectif de
Objectif : oeuvrer en faveur d'une meilleure préservation des espaces naturels, de leur faune et de leur flore, et d'une action plus concertée des services de l'Etat.
Démarrage : 2016
Composition : 1.200 agents de quatre organismes existants (Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema), Atelier technique des espaces naturels, Agence des aires marines protégées, Parcs nationaux ).
Parain : l’astrophysicien Hubert Reeves.
Budget : 225 millions d'euros.
Président : désigné par le président de la République.
E.L.M.S pour TheLinkFwi@ l'Actualité en un clic !!