Mois de mai, mois d'histoire, et comme chaque année, tout au long du mois, plusieurs manifestations sont organisées, aux Antilles mais aussi en France Hexagonale. Ce 23 Mai aura lieu la Journée nationale d’hommage aux victimes de la traite et de l’esclavage colonial : Limyè Ba Yo. Cette célébration aura des accents particuliers. En effet, le festival célébrera son 19e Anniversaire.
La France consacre à l’esclavage colonial 7 dates de commémoration dans l’Hexagone et en Outre-mer. Depuis la loi Égalité réelle en Outre-mer du 28 février 2017, les commémorations des 10 mai et 23 mai sont devenues nationales (Loi n° 83-550 du 30 juin 1983 modifiée le 2 mars 2017). Celle du 10 mai est dévolue à la célébration de l’œuvre abolitionniste de la République et à la mémoire des combattants pour la liberté. Le 23 mai est institué en journée nationale d’hommage aux victimes de l’esclavage. C’est le résultat d’un combat populaire débuté le 23 mai 1998 à Paris, Place de la République, à l’occasion de la Marche silencieuse des 40 000 Antillais, Guyanais et Réunionnais en hommage à leurs aïeux esclaves. Ce combat a été dirigé par le CM98. Cette journée met en exergue une mémoire de l’esclavage sans fard et apaisée et se dé- roule en deux temps : - un temps commémoratif célébré lors des cérémonies républicaines et religieuses - un temps culturel au cœur de Paris, « la Fête de la Fraternité - Limyè Ba Yo !, Reconnaissance et Réconciliation ». Ce 23 mai 2017, nous mèneront les 19 ans de combat, mené par le CM98 et plus d’une centaine d’associations d’originaires des DOM, pour que la République reconnaisse cette commémoration populaire, en hommage aux aïeux esclaves des Antillais, des Guyanais et des Réunionnais. La 19e édition de cette journée commémorative sera un moment exceptionnel, au cours duquel, les Français descendants d’esclaves et tous les citoyens épris de justice et d’humanité fraterniseront par milliers.
Limyè Ba Yo plus qu'un festival, un événement mémoriel :
« Limyè ba Yo » est un événement mémoriel et culturel qui a lieu le 23 mai à l’occasion de la commémoration des victimes de l’esclavage colonial. 2015 est sa 17eédition. Chaque année depuis 1998, des milliers de personnes se rassemblent à cette occasion dans de nombreuses villes de la région parisienne et de province. Le 23 mai est devenu un rendez-vous mémoriel incontournable dont le maître d’œuvre est le Comité Marche du 23 Mai 1998 (CM98).
« Limyè ba Yo » rend hommage aux hommes et aux femmes qui, en esclavage, ont créé des cultures d’une richesse, d’une générosité et d’une vitalité rare. Ni amnésique, ni misérabiliste, le CM98 entend à travers cet événement positiver une histoire douloureuse et donner àvoir ce qu’elle a sécrété de plus éclatant.
« Limyè ba Yo » prône la fraternité contre le racisme qui trouve, en partie, ses origines dans l’esclavage colonial et la colonisation. La France est un creuset dont les citoyens, pour construire ensemble, doivent se découvrir, mieux se connaître et se respecter. L’évènement « Limyè ba Yo »participe de ce mouvement. Par ailleurs, en clôturant les journées de l’égalité organisées par le conseil régional d’Ile-de-France du 16 au 23 mai, il s’inscrit dans le combat contre les discriminations menées sur le territoire francilien.
« Limyè ba Yo » oppose aux réparations de l’esclavage, la réconciliation des acteurs de ce crime contre l’humanité. Cette réconciliation passe nécessairement par la reconnaissance et le respect de la mémoire des victimes de l’esclavage colonial. C’est pourquoi l’évènement « Limyè ba Yo ! Reconnaissance –Réconciliation »met en exergue une mémoire de l’esclavage apaisée, et convie les représentants de la République, des descendants de négriers africains et des descendants de colons à s’incliner devant la mémoire des aïeux esclaves des Français d’Outre-mer.
« Limyè ba Yo » est une manifestation culturelle inédite au cours de laquelle des artistes descendants d’esclaves ou non, venus d’Europe, d’Afrique, de la Caraïbe et de l’Océan indien, se retrouvent pour rendre un vibrant hommage aux victimes de l’esclavage colonial et défendre une valeur universelle : la fraternité entre les hommes et les peuples.
A la tête de ces célébrations le CM98 ou Comité Marche du 23 Mai 1998, qui n'est autre qu'une association mémorielle antillaise qui a pour objectif de : Réhabiliter, honorer et défendre la mémoire des victimes de la traite négrière et de l’esclavage colonial, faire connaître l’histoire de la traite négrière et de l’esclavage colonial, ainsi que les spécificités des sociétés post - esclavagistes mais aussi participer à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et l’esclavage contemporain
Programme de la journée :
La 19e commémoration des victimes de l’esclavage colonial sera la première édition à revêtir un caractère national. De ce fait, deux cérémonies républicaines nationales auront lieu à Pari
LES CÉRÉMONIES RÉPUBLICAINES NATIONALES :
9h-10h : Cérémonie organisée par le Comité National pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage. Cours d’honneur du centre Panthéon des universités Paris 1 Panthéon – Sorbonne et Paris 2 Panthéon – Assas.
11h30-13h : Cérémonie Républicaine à l’Assemblée nationale : Hommage aux associations, aux élus et aux personnalités qui ont permis que la France soit le premier pays occidental à reconnaître la traite et l’esclavage colonial comme crime contre l’Humanité et à honorer les victimes.
LES CÉRÉMONIES RÉPUBLICAINES DÉPARTEMENTALES :
De nombreuses cérémonies républicaines en mémoire des victimes de l’esclavage colonial se déroulent en France. Les plus importantes sont départementales et réunissent, les élus d’un département, différents maires, les associations antillaises et les associations antiracistes. Elles se tiennent dans des villes où ont été érigés des monuments portant les prénoms, les matricules et les noms patronymiques attribués aux esclaves après l’abolition de l’esclavage.
10h45 : Cérémonie départementale dans l’Oise, parc municipal, allée Nelson, Creil (autour du monument des noms d’esclaves)
11h : Cérémonie départementale dans le Val-de-Marne, parvis de la Mairie de Villeneuve Saint Georges, dépôt de gerbe, place Semard.
15h30 : Cérémonie départementale dans le Val-d’Oise, place Jean-Pierre Passe — Coutrin, Sarcelles (autour du monument des noms d’esclaves)
18h : Cérémonie départementale en Seine Saint-Denis, parvis de la Basilique (autour du monument des noms d’esclaves)
18h : Cérémonie départementale en Essonne, Esplanade des droits de l’homme (autour du monument des noms d’esclaves), Grigny.
Cérémonies républicaines municipales :
10H15 Marly-la-Ville (95)
11H Gonesse (95)
11H Villeneuve-Saint-Georges (94)
16H Villiers-le-Bel (95)
18H30 Fosses (95)
LA CÉRÉMONIE RELIGIEUSE ŒCUMÉNIQUE
Depuis 2005, l’aumônerie Antilles-Guyane et les chrétiens d’obédience protestante organisent une cérémonie chrétienne en l’honneur des victimes de l’esclavage. Cette cérémonie se déroule dans la nécropole des Rois de France, la basilique de Saint-Denis. Elle est présidée par l’évêque du diocèse de la Seine-Saint-Denis. Cette année, elle aura lieu à 17h
Fête de la fraternité – Limyè ba yo ! – Place de la République à Paris
14h00 : Ouverture des portes du village au public
Le village du 23 mai : stands d’associations et d’entreprises partenaires, ateliers de généalogie, université populaire, animations culturelles, restauration…
18h15 – 19h00 : « Le Voyage du tambour »
Des musiciens et danseurs traditionnels de la Guadeloupe, de la Martinique et du Bénin raconteront « le voyage du tambour », des côtes d’Afrique jusqu’aux Amériques, et célébreront ce symbole de résistance, d’amour et de fête
19h00 – 19h30 : « Mon aïeul esclave »
Création originale en images, musique et voix. Mise en scène de récits relatant l’esclavage, à partir de généalogies et de témoignages de deux descendantes d’esclaves : Josée GRARD et Marie-Danielle BONBOIS.
19h30 – 20h00 : Discours officiels
20h00 – 23h00 : Concert des DéChenNé
Chanteurs et musiciens uniront leurs talents afin de rendre hommage aux victimes de l’esclavage. Autour du groupe DéChenNé dirigé par Tony CHASSEUR, une pléiade d’artistes originaires de la Caraïbe, de la Guyane et d’Afrique interpréteront des chansons sur le thème de l’esclavage et leurs plus grand tubes : Jacob DESVARIEUX, Tanya ST-VAL, Dédé SAINT-PRIX, KALI, Sylviane CEDIA, E.Sy KENNENGA, PAILLE, Florence NAPRIX, Pépé OLEKA, Jony LEROND…