On connaissait " La Rue Case Nègre" le roman attemporel de Joseph Zobel, porté à l'écran par la cinéaste Euzhan Palcy. Désormais, " La Rue Case Nègre débarque en bande dessinée. Une idée de Michel Bagoe et Stéphanie Destin, ensemble, ils offrent une nouvelle vie au célèbre roman de l’écrivain martiniquais Joseph Zobel.
La Rue Case Nègre, est le mythique roman autobiographique de l'auteur Martiniquais Joseph Zobel paru en 1926. La Rue Case Nègre c'est également l'adaptation cinématographique de la réalisatrice Euzhan Palcy qui a connu un vaste succès.
Désormais, La Rue Case Nègre débarque en bande dessinée. Une idée de Michel Bagoe et Stéphanie Destin, ensemble, ils offrent une nouvelle vie au célèbre roman.
Pour ceux qui n'auraient jamais lu ce chef d'oeuvre de la littérature antillaise, La Rue Case Nègre, se passe en Martinique aux environs des années 1920-1930. L'île vit toujours sur le statut colonial français. José, un enfant mulâtre et narrateur de l'histoire vit dans les champs de canne à sucres, à Petit-Morne (un bourg de Rivière-Salée) et, plus précisément, dans la rue Cases-Nègres. José est élevé par sa grand-mère, qu'il surnomme M'man Tine. Sa mère est partie travailler en ville à Fort-de-France. José, avec tous les petits enfants du bourg, quand ils ne travaillent pas encore aux champs, passe ses journées à trainer dans la rue à s'amuser. M'man Tine travaille elle aussi dans les champs.Après avoir fait une grosse bêtise, les parents décident d'emmener leurs enfants travailler aux champs avec eux. M'man Tine refuse de faire trimer son petit-fils dans les plantations et nourrit l'espoir qu'il sorte de cette vie en allant à l'école. Elle l'inscrit donc à l'école située dans le bourg voisin, nommé Petit-Bourg. L'école joue un rôle prépondérant dans cette société encore largement coloniale. José devient bon élève à l’école si bien que son professeur l’encourage à entrer au lycée à Fort-de-France. Il réussit le concours et doit envisager la vie en ville. Sa mère le recueille et doit changer de travail pour vivre avec lui.Il s’éloigne un peu à contrecœur de M’man Tine qui mourra peu de temps après. José n’aura pas le temps de la revoir avant sa disparition. En ville, il se fait de nouvelles connaissances bien différentes de celles de son ancien village. José lit beaucoup. Il délaisse le lycée lorsqu’il se retrouve seul dans sa case. M’man Délia a trouvé un nouveau travail de domestique dans une maison bourgeoise de la route Didier. José s’y fait également de nouveaux amis qui vont lui changer sa conception des choses. Il réussit malgré tout son bac mais sa perception de la société et du monde a beaucoup changé.
L'oeuvre originale est publiée en 1950 et connait un fort succès en librairie.
En 1982, la cinéaste martiniquaise, Euzhan Palcy lui donne un second souffle en portant au grand écran l'histoire de José et de sa grand-mère M'am Tine.
La nouvelle version est disponible depuis début 2018 aux éditions Présence africaine, La Rue Cases-Nègres en bande dessinée est avant l'idée d'un homme Michel Bagoe, musicien et auteur. C'est en Juillet 2015, qu'il commence la nouvelle adaptation. Pour mettre sur pied son nouveau projet, il collabore avec Stéphanie Destin, jeune illustratrice et graphiste, dont le travail mêle dessin réaliste et peinture numérique aux tons vifs. Ils travailleront deux ans à réédifier l’histoire.
A travers les lignes du Monde, Michel Bagoe explique les raisons qui l'ont poussées à produire la réadaptation : « Ayant connu Joseph Zobel, je me sentais une certaine légitimité à scénariser son roman, explique Michel Bagoe. D’autant qu’il n’a pas seulement raconté sa vie, mais véritablement notre histoire, qui est un pan important de l’histoire mondiale. » Car, il faut le souligner, l'auteur est le fils d’un professeur du lycée où Joseph Zobel enseignait. Les deux familles se sont fréquentées.
Pour lui, « cette BD représente à la fois un hommage et un acte d’engagement », « elle mérite d’être portée à la connaissance des publics de tous les âges et en particulier des jeunes, qu’ils soient des Antilles, d’Afrique ou d’ailleurs »
source : Le Monde Afrique