Le 24 Mars dernier avait lieu l'Endomarch. La grande marche organisée dans près de 60 pays à travers le monde. L'objectif de la marche est de mobiliser le plus de monde possible le temps d’une journée pour rappeler l’enjeu que constitue la lutte contre l’endométriose. En Guadeloupe et à la Martinique, des marches ont aussi eu lieu, réunissant chacune d'elle des centaines de participantes. Mais, qu'est-ce que l'Endométriose ?
Elles sont 180 millions dont 4 millions en France à vivre avec ce mal qui les ronge. Le nom de cette maladie, l'Endométriose. Une maladie qui fait souffrir mais dont il n'existe aucun remède. Afin de faire connaître la maladie et pour faire avancer les recherches autour de cette maladie, des marches sont organisées chaque année depuis cinq ans à travers 60 pays et territoires.
En Guadeloupe et à la Martinique, des marches ont aussi eu lieu, réunissant chacune d'elle des centaines de participantes.
manifestation en Guadeloupe :
manifestation à la Martinique :
Mais, qu'est-ce que l'Endométriose ?
De façon générale, l'Endométriose est une pathologie qui affecte les personnes dotées d’un utérus et provoque des douleurs aiguës, particulièrement pendant les règles, pouvant dans les cas les plus graves conduire à des opérations chirurgicales.
De façon plus scientifique, l'Endométriose est la présence de muqueuse utérine en dehors de la cavité utérine.
Selon la définition d’EndoFrance : « L’endomètre est le tissu qui tapisse l’utérus. Sous l’effet des hormones (œstrogènes), au cours du cycle, l’endomètre s’épaissit en vue d’une potentielle grossesse, et s’il n’y a pas fécondation, il se désagrège et saigne. Ce sont les règles. Chez la femme qui a de l’endométriose, des cellules vont remonter et migrer via les tromp0es. Le tissu semblable au tissu de l’endomètre qui se développe hors de l’utérus provoque alors des lésions, des adhérences et des kystes ovariens (endométriomes) dans les organes colonisés. Cette colonisation, si elle a principalement lieu sur les organes génitaux et le péritoine peut fréquemment s’étendre aux appareils urinaire, digestif, et plus rarement pulmonaire. »
On estime que 10 à 20 % des femmes souffrent d'endométriose. Toutes ne sont toutefois pas diagnostiquées, car nombre d'entre elles sont atteintes de formes peu étendues. L'endométriose est à l'origine de près de la moitié des règles douloureuses ou dysménorrhées. Elle touche principalement les femmes autour de la trentaine, mais elle peut néanmoins se rencontrer dès l'adolescence. Elle est plus fréquente en cas de ménopause tardive ou chez les femmes ayant eu leurs premières règles tôt.
Quels sont les symptômes les plus connus ?
Les règles douloureuses (parfois très douloureuses), les douleurs dans le bas-ventre, les rapports sexuels douloureux, les troubles du transit (constipation, diarrhée, douleurs et saignements dans les selles), les ballonnements, les troubles urinaires (brûlures et saignements dans les urines), la fatigue et l’infertilité.
Aujourd’hui, l’endométriose est diagnostiquée, souvent par hasard, avec un retard moyen de cinq années, durant lesquelles la maladie a eu le temps de causer des dommages notables à différents organes. Les médecins spécialistes de l’endométriose s’accordent à dire que la maladie toucherait 1 femme sur 10. Ce chiffre concerne les femmes pour qui le diagnostic a été posé. Il est donc probable que l’endométriose touche plus de femmes encore.
Quelle est l’origine de la maladie ?
Selon EndoFrance, « Plusieurs théories existent sur l’apparition de cette maladie, sans qu’aucune n’explique totalement toutes les formes de cette maladie.On a ainsi longtemps évoqué le fait que cette maladie concernait surtout les femmes blanches ou érudites ou riches, ou même les trois à la fois. Ces légendes semblent encore trouver un écho aujourd’hui. Il est pourtant évident que la seule explication valable au fait qu’une femme européenne soit plus souvent diagnostiquée qu’une femme africaine par exemple, réside dans la différence des conditions de vie économiques et culturelles.Parmi les théories les plus plausibles, on peut citer :la transplantation de cellules endométriales soit par les trompes,les voies lymphatiques, vasculaires, ou suite à un acte chirurgical gynécologique (laparotomie, césarienne, épisiotomie).la métaplasie : transformation d’un tissu normal en un autre tissu anormal, le tissu péritonéal se transformerait donc en tissu endométriosique soit spontanément, soit à cause de facteurs hormonaux.Quant à la théorie de la grossesse qui guérit, elle est également mise en cause. En fait, il semble plus réaliste de considérer que la grossesse ne « guérit » pas l’endométriose, mais l’améliore notablement ou préserve d’une dégradation de la situation, offrant une période de rémission. »
L'Endométriose et l'infertilité :
Selon les récentes données, 10 à 15 % des femmes infertiles sont atteintes d'endométriose. L'endométriose entrainerait des difficultés de reproduction dans 30 à 40 % des cas. La question de l'infertilité chez les femmes atteintes d'Endométriose est dû au fait que, comme le souligne le site GirlyKreyol dans son numéro spécial Endométriose « Plusieurs mécanismes semblent impliqués dans la difficulté à concevoir un enfant. Les obstacles anatomiques sont facilement concevables. L’ovule doit pouvoir cheminer librement dans la trompe de Fallope pour être fécondé par un spermatozoïde. Si le chemin est obstrué par une lésion endométriosique ou des adhérences pelviennes, une chirurgie sera nécessaire afin de permettre son passage. D’autres facteurs importants sont les kystes ovariens endométriosiques qui peuvent réduire la réserve d’ovules, les anormalités endocriniennes comme l’anovulation et les dysovulations (ovule de mauvaise qualité), ainsi que les troubles liés à la thyroïde ou à l’hypophyse (hyperprolactinémie). De plus, la fertilité est influencée négativement par l’exposition à certains contaminants environnementaux et le stress. »
Malgré la maladie, certaines parviennent à donner naissance, cela relève pourtant du miracle et comme le précise nos confrères de GirlyKreyol, il faut se préparer.
De possibles traitements ?
Actuellement, il n’existe pas de traitement définitif de l’endométriose. L’hystérectomie ou ablation de l'utérus, ne garantit pas la disparition définitive des symptômes, puisque de l’endométriose peut se former « spontanément » dans d’autres régions du corps.
Il est important de consulter un médecin rapidement lorsque des symptômes d’endométriose se manifestent, car plus la maladie est diagnostiquée tôt, mieux elle est traitée. Cela décroît aussi les risques d’infertilité. Il faut savoir que les symptômes mentionnés ci-dessus peuvent trahir un autre trouble du système reproducteur, la présence de kystes ovariens, par exemple. Une échographie pelvienne permettra de les détecter rapidement.
Les traitements suivants sont souvent utilisés en complémentarité les uns avec les autres.
L'alimentation au service de la malade ?
Malgré la maladie, il est important de garder la forme, pour cela, le site Girlykreyol donne quelques conseil en la matière. Notamment au sujet de l'alimentation qui est un facteur important puisque l’alimentation joue un rôle essentiel dans la gestion de la maladie au quotidien. Donc, il faudra adopter une alimentation anti-inflammatoire et faire le nécessaire pour avoir une bonne flore (variée et équilibré). Il est important de réduire l’inflammation qui est un facteur aggravant de l’endométriose et met le système immunitaire à rude épreuve.
Il faut donc consommer les aliments aux propriétés anti-inflammatoires, comme le gingembre, des aliments riches en fibres, en fer, en vitamine B. Voire on suit le régime méditerranéen qui est un régime aux propriétés anti-inflammatoires. En parallèle, pour enrayer le processus inflammatoire, on élimine ou évite certains aliments :
- Le gluten : les céréales contenant du gluten (le blé, l’orge, le seigle, le triticale, l’épeautre et le kamut) encouragent l’inflammation.
- Les sucres : le sucre sous toutes ses formes favorise l’inflammation et la douleur de l’endométriose. S’il fallait supprimer une seule chose dans l’alimentation, ce serait le sucre raffiné.
- Les graisses saturées (viande rouge, beurre, margarine, fromage [à pâte dure]) encouragent la formation des prostaglandines pro-inflammatoires.
- De plus, la viande rouge contient souvent des hormones de croissance, dont l’œstrogène ; privilégier les produits issus d’un élevage biologique, qui n’ont pas reçu d’hormones.
- Les produits laitiers stimulent l’inflammation.
- La caféine et l’alcool augmentent les taux d’œstrogène en circulation. Le soya agit comme un œstrogène dans le corps.
- Tous les additifs chimiques et évidemment les plats préparés, bourrés d’additifs.