Depuis l'avènement des réseaux sociaux, la nouvelle génération habituée aux smartphones et autres nouvelles technologies a perdu l'habitude de lire les journaux papier ou même de regarder le JT télévisé comme le faisaient leurs parents et grands-parents. Les jeunes sont totalement détachés de l'actualité et la lecture ne fait par de leurs priorités.
Se lever le matin, prendre sa douche, s'asseoir et boire son café tout en lisant le journal, cette scène était courante il y a quelques années. Les anciens, nos parents et grands-parents étaient de fervents lecteurs de la presse quotidienne, tant au niveau local que national. Désormais, avec la nouvelle génération, les choses ont changé. La faute aux réseaux sociaux qui en l'espace d'une dizaine d'années ont fait de l'ombre à la presse traditionnelle. En effet, la presse écrite a du mal à trouver lecteurs, si bien que, nombreuses sont les agences de presse à connaître des difficultés financières et judiciaires.
Afin de survivre à ce monde de l'ultra-connexion, où en l'espace d'un clic, nous obtenons les informations sur tel ou tel sujet, nous connaissons la vie de nos joueurs de foot préférés, les agences de presse ont dû tout simplement s'adapter. Longtemps réticentes à l'appel des réseaux sociaux, elles sont dorénavant présentes sur Facebook, Twitter, Instagram, Linkedin, Youtube, Dailymotion (pour les médias français) et même sur Telegram. Nul ne peut ignorer le poids de ces plateformes où des millions voire des milliards d'abonnés lisent, partagent, regardent tout simplement s'expriment librement. Il est vrai que les réseaux sociaux donnent des outils faciles d’utilisation pour faire vivre un idéal participatif auquel une partie des internautes aspirent. Enfin, ils sont un lieu de production de propos, de documents, de données qui peuvent intéresser les journalistes à la recherche de sources renouvelées, d’informations rapides, de captation de tendances.
L'inconvénient, sur internet ce sont les Fake news. Elles sont nombreuses les rumeurs, les faux articles de presse calqués sous le modèle journalistique à pulluler notre espace web et nous sommes nombreux à les relayer via la messagerie instantanée Whatsapp, Snapchat ou même sur Facebook sans y vérifier les sources. Certains pays se sont spécialisés dans la publication de fake news, c'est notamment le cas de la Russie avec les journaux en ligne Russia Today( RT) et Sputnik. Les Etats-Unis eux aussi hébergent des journaux spécialistes de la rumeur. On peut prendre l'exemple du journal ultra-libéral Fox News. En France aussi, il y a des journaux " Fake" qui répandent la rumeur comme une traînée de poudre, c'est surtout le cas des journaux en ligne proches de la Droite et de l'Extrême-Droite. Régulièrement, les gouvernements occidentaux tentent de les combattre mais leurs efforts sont vains, les fake news ont toujours une longueur d'avance.
Même la Guadeloupe, petit archipel français dans la Caraïbe n'y a pas échappé. Les jeunes et même les moins jeunes sont de fervents adeptes des réseaux sociaux. Avec près de 420 000 habitants, la Guadeloupe compterait environ 200 000 utilisateurs actifs d’internet et actifs également sur les réseaux sociaux. 170 000 comptes utilisent leurs mobiles pour se connecter à ces réseaux.
La presse régionale a pendant longtemps été dans le viseur du Gouvernement. Comme le soulignait Michel Reinette (directeur des antennes de Guadeloupe 1ère) " Les médias Outre-mer, ont souvent été issus de la Départementalisation. D'abord dans les radios, il y avait à chaque début de programme La Marseillaise le matin et le soir, pour bien rappeler aux guadeloupéens, aux Domiens qu'ils étaient français". La première chaîne de télévision publique d'Etat propageait une certaine image de la France-gaullienne, où les différents peuples qui la constituaient, étaient fiers d'être français. Ce n'est qu'avec l'arrivée de la Gauche au pouvoir après l'élection de François Mitterand en 1981 que l'on a vu une certaine libéralisation de la parole médiatique. Cependant depuis les années 60, plusieurs journaux ou radios qualifiés de " nationalistes " "indépendantistes" par le Gouvernement ont suscité l'engouement des guadeloupéens. C'est le cas de la radio de proximité RCI (Radio-Caraïbe International) créée en 1962 et qui depuis tant d'années se positionne comme la radio la plus écoutée des Antilles-Françaises, avec à la Martinique une audience cumulée de 43,9 % pour une part d'audience de 35,9 %. Sur la Guadeloupe, la station est créditée d'une audience cumulée de 51,6 % pour une part d'audience de 50,9 %. En 2016, la radio généraliste privée a même dépassé l'autre radio locale Guadeloupe 1ère / Martinique 1ère du groupe France Télévision.
Néanmoins, RCI n'est pas le seul média privé de l'archipel. Depuis une vingtaine d'années des dizaines de radios, d'agences de presse écrites et plus récemment des sites d'information ont été créés. Pourtant, les médias se plaignent encore que les jeunes ne lisent pas.
Evidemment, comme la majorité des jeunes à travers le monde, les jeunes guadeloupéens ne sont pas très fans de lecture. On le sait (et on l'a déjà évoqué) ils préfèrent les technologies. Avec ces nouveaux moyens de communication, les jeunes ont beaucoup plus d'options que seulement la lecture. Ils peuvent partager du contenu, écouter de la musique, être à l'écoute des nouvelles rumeurs.Toutefois, les nouvelles technologies ont un côté obscur, elles détruisent des réputations notamment lorsqu'une jeune fille se fait filmer dans une situation indélicate, comprenez quand elle fait un porno avec les garçons de sa classe et que la vidéo au départ intime se diffuse sur la toile, où quand un certain directeur de la CCI devient la risée de la population après avoir insulté une de ses collaboratrices dans un audio. Vous aurez compris les réseaux sociaux ont un côté pervers.
Samedi, la journaliste Christine Kelly accompagnée par la star des JT de TF1 Patrick Poivre d'Arvor, avait convié le public et le monde de la presse, représenté par Michel Reinette, Daniel Marival de Rci, Barbara Olivier présentatrice à ATV, Caroline Badlin et André Jean-Vidal de France-Antilles, à un débat sur les médias en Outre-mer. Etaient présents également Camille Galap recteur d'Académie, Olivier Serva et Jacques Bangou maire de la ville. Curieux d'entendre ce que ces mastodontes locaux avaient à dire, nous nous sommes rendus au Centre Culturel Rémy Nainsouta. Qui dit débat, dit problématique, dit aussi questions aux professionnels mais aussi solution.
La presse est à l'image de l'île. Elle se veut proche du peuple. On parle de médias de proximité. De plus, la nouvelle génération de journalistes locaux sont mieux formés, car ils sortent d'Université ou de Grandes Ecoles de Journalisme en Hexagone ou au Canada. Dans une autocritique générale, les représentants de la presse locale ont souligné les forces ainsi que ses faiblesses. parmi elles, les responsables ont avoué qu'il existerait une certaine auto-censure des journalistes locaux, raison pour laquelle en Guadeloupe ou ailleurs en Outre-Mer, il n'y a pas de reportages d'investigation, d'enquêtes poussées. Cette auto-censure est liée à des logiques alimentaires mais surtout une logique insulaire où dans une île, tout le monde se connaît. En outre, les médias locaux ont souligné le fait que l'Hexagone soit sourd aux problèmes de l'Outre-mer. Les médias hexagonaux sont simplement friands de faits divers en provenance de ces terres lointaines.
Durant la séance plusieurs critiques ont été émises par le public et les collégiens présents pour l'occasion. La jeunesse aimerait avoir plus de programmes de leur âge. Ils aimeraient rendre l'information plus attractive et principalement une proximité entre la presse et la jeunesse. Le manque de programme dédié aux jeunes serait la raison du désintérêt de la presse par les jeunes.
S'ils veulent subsister, il serait sans doute temps que les médias locaux s'adaptent à cette jeunesse débordant d'envie d'avoir des programmes à leur image. La jeunesse elle aussi doit faire des efforts notamment en matière de lecture. La lecture est une très bonne habitude à prendre. Elle nous aide avec notre vocabulaire, notre grammaire et aussi notre syntaxe. La lecture est bonne pour la santé. Elle aide à garder une vie et une mentalité saine. La lecture c’est l’action de lire et la compréhension de ce qu’on lit et augmenter notre vocabulaire.On peut lire, pas seulement avec des livres mais aussi avec des vidéos et des magazines. Nous pouvons même dire qu'une vie sans la lecture peut aussi avoir des effets négatifs. Le vocabulaire des personnes va drôlement diminuer et ils ne vont pas bien faire dans leurs études qu’avec la lecture. Ils vont probablement sur des sites comme Facebook mais ils n’écrivent pas sans faute et ils réduisent aussi les mots en quelque lettre. La lecture aide aussi avec la communication. Si quelqu’un ne lit pas du tout, même trouver un emploi sera difficile pour lui. Il y a trop de conséquence que les jeunes ne prennent pas en considération.