Scènes de joies, foule en liesse et bonne humeur assurée dans les rues des principales villes de La Réunion. Le Département français de l'Océan Indien célèbre la Fèt Kaf. Pour ceux qui ne savent pas ce qu'est la Fèt Kaf, aujourd'hui la population réunionnaise célèbre le 168e anniversaire de la proclamation de l’abolition de l’esclavage par Sarda Garriga.
Scènes de joies, foule en liesse et bonne humeur assurée dans les rues des principales villes de La Réunion. Le Département français de l'Océan Indien célèbre la Fèt Kaf. Pour ceux qui ne savent pas ce qu'est la Fèt Kaf, aujourd'hui la population réunionnaise célèbre le 168e anniversaire de la proclamation de l’abolition de l’esclavage par Sarda Garriga.
En effet, le 20 Décembre est synonyme de fète pour les réunionnais. C'est l’une des dates les plus importantes de l’Histoire de La Réunion. La Fête Kaf ou Caf’ ou fête des Cafres , connue également sous les appellations : 20 desamb, fête du 20 décembre 1848, fête de la liberté… est célébrée à La Réunion comme une fête nationale. La fête de la liberté célèbre la proclamation de l’abolition de l’esclavage par la IIe République Française et plus précisément, sa proclamation par Sarda Garriga à l’île de La Réunion le 20 décembre 1848.La fête Kaf est célébrée tous les 20 décembre et ce jour est férié à La Réunion. Au son des Kayambs, roulèr et triangle, les réunionnais célèbrent dans la joie, la liberté acquise par leurs ancêtres.
Rappel historique de la Fête du 20 décembre 1848
Cette fête a vu le jour en souvenir de l’abolition de l’esclavage sur l’île de La Réunion, qui était à l’époque en grande partie peuplée d’esclaves importés pour travailler dans les plantations de café et de canne à sucre. Une traite d’esclavage orchestrée pour la première fois par la Compagnie des Indes Françaises en 1725.
En 1789, l’Assemblée générale proclame la première Déclaration des droits de l’homme et du citoyen avec son célèbre article : " Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune ", mais ce traité n’a pas eu d’écho à La Réunion.
En 1794, la convention issue de la révolution française abolit l’esclavage pour toutes les dépendances de la France, mais les commissaires de la République envoyés sur l’île en 1796 pour faire appliquer cette loi, ont été renvoyés de force à la mer. Là encore, la loi est restée lettre morte sur l’île. En 1802, Napoléon rétablit l’esclavage et la traite à la demande de Joséphine, une créole des Antilles.
En 1810, La Réunion est annexée par les Anglais. Les colons ont mis fin à la traite des esclaves mais ont maintenu l’esclavage en place. Quand la France a racheté La Réunion en 1814, elle a signé un traité interdisant toute traite des esclaves. Sur le papier, la traite était abolie en 1815, mais sur le terrain la pratique de l’esclavage continuait de plus belle. En 1818, l’île de La Réunion comptait 16 400 Blancs, 3 496 affranchis et quelque 70 000 esclaves.
Il a fallu attendre 1848 pour que l’émancipation totale des esclaves devienne réalité dans l’île.
Deux principaux acteurs ont œuvré et permis l’abolition définitive de l’esclavage à La Réunion, entre autres le sous-secrétaire d’État à la Marine chargé des colonies, Victor Schoelcher (1804-1893) et le receveur général des Finances, Joseph-Napoléon Sarda-Garriga (1808-1877).
Afin de vous faire une idée de l'ambiance festive, visionnez les vidéos :