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CLASH ENTRE ELIE DOMOTA ET FRANCOIS FILLON


Invité de l' "Emission Politique", jeudi soir, François Fillon ancien premier ministre et candidat a la primaire de la Droite et du Centre, a été confronté à son vieil ennemi Elie Domota, syndicaliste guadeloupéen et porte parole du LKP (Lyannaj Kont Pwofitasyon) qui revenait sur les propos du candidat : "La colonisation visait à « partager sa culture aux peuples d’Afrique"

Il ne s'y attendait surement pas, François Fillon candidat à la primaire de la Droite et du Centre, invité de l'Emission Politique" a été confronté au syndicaliste guadeloupéen Elie Domota, porte parole du LKP (Lyannaj Kont Pwofitasyon). Le syndicaliste revenait sur les propos de l'ancien premier ministre.

Pour ceux qui ne s'en souviennent pas François Fillon avait déclaré que : " "la France n'est pas coupable d'avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d'Afrique, d'Asie et d'Amérique.." La France doit même être fière de ce qu'elle a fait ! Concernant l'esclavage,

Le candidat à l'élection avait même déclaré que : "la France n'a pas inventé l'esclavage" et qu'il souhaitait réécrire certains l'Histoire. "Je veux traquer toutes les démissions de la société française et d'abord celle de l'école[...] revoir l'enseignement de l'histoire à l'école primaire", ce afin que les maîtres ne soient [...]plus obligés d'apprendre aux enfants à comprendre que le passé est source d'interrogations". "Faire douter de notre Histoire: cette instruction est honteuse ! [...] Si je suis élu président de la République, je demanderai à trois académiciens de s'entourer des meilleurs avis pour réécrire les programmes d'Histoire avec l'idée de les concevoir comme un récit national"."

De quoi faire réagir toutes les populations qui ont subit la colonisation, d'où la réaction d'Elie Domota qui intervenait en duplex. Le syndicaliste s'exprimait en ces termes : « Lorsque Jules Ferry dit que les races supérieures doivent s’imposer sur les races inférieures, vous êtes dans cette même philosophie. Vous considérez les peuples d’Afrique et les peuples d’outre-mer comme des êtres inférieurs. Et les propos que vous tenez relèvent du racisme et de l’apologie du crime contre l’humanité ».

Dans un premier temps, François Fillon a rejeté ces accusations "parfaitement scandaleuses. Je le conteste avec la plus extrême énergie". Face au déferlement de critiques émanant de son interlocuteur, l'ancien premier ministre, le sourire aux lèvres, a préféré ironiser: "Je me souviens des grèves [de 2009], le dialogue avec M. Domota était comme ça".

Récusant tout "racisme" et reconnaissant les crimes de la colonisation, le député de Paris a en revanche assumé ses propos en rejetant toute repentance. "Ce que je ne veux pas, c'est faire peser cette responsabilité sur l'Etat d'aujourd'hui, les Français d'aujourd'hui. Il faut considérer notre histoire pour ce qu'elle est, avec ses pages brillantes et ses pages moins brillantes".

Une déclaration pas tout à fait en phase avec sa volonté de faire réécrire les programmes d'histoire pour faire émerger un "récit national". Pour François Fillon, "la colonisation a été le fait de tous les peuples de la terre... grecque, romaine, nous-mêmes nous avons été colonisés.

"L'esclavage n'a pas été l'apanage de la France. L'esclavage a été le fait de toutes les sociétés, y compris des sociétés africaines...Je n'accepte pas qu'on fasse porter à notre pays cette responsabilité. Je ne l'accepte pas."

Discours à la fois négationniste et raciste d'un candidat à une élection présidentielle.

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