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RAUL CASTRO A PARIS : LE GRAND RETOUR DE CUBA DANS LA MARCHE DU MONDE


Depuis samedi, Raùl Castro est à Paris. Lors de l'atterrissage de son avion de la Cubana de Aviacion, un tapis rouge a été déroulé. Une garde d'honneur était dressée au garde à vous, pour accueillir à sa descente de l'avion le Leader cubain. C'est une première, depuis l'indépendance de l'île. Signe d'un réchauffement des relations entre Cuba et l'Occident. C'est aussi, l'occasion pour la France de prendre une longueur d'avance sur les États-Unis en matière économique et diplomatique.

Samedi, le temps n'était pas au rendez-vous et pourtant, Raùl Castro a eu droit aux honneurs qui sont réservés aux chefs d'Etats en visite en France. Tapis rouge, garde nationale au garde à vous, l'épée dressée, et hymne nationale jouée par un orchestre. Même les Champs Elysées ont été décorés aux couleurs de Cuba. C'est une première, depuis l'indépendance de l'île. Signe d'un réchauffement des relations entre Cuba et l'Occident. La visite d'Etat de Raùl Castro est aussi, l'occasion pour la France de devancer les Etats-Unis ainsi que les autres pays occidentaux , en matière économique et diplomatique.

A la clé de cette première visite : Lundi matin, Raul Castro se rendra à une cérémonie à l'Arc de Triomphe. Il sera reçu l'après-midi par son hôte François Hollande avec lequel il dînera à l'Elysée, le soir. Plusieurs sujets seront abordés. L'annulation et la reconversion de la dette de Cuba par la France, l'intensification des investissements français dans l'île, la signature de plusieurs accords bilatéraux mais aussi les Droits de l'Homme.

Mardi, M. Castro s'entretiendra successivement avec le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, le président du Sénat Gérard Larcher, la maire de Paris Anne Hidalgo et le Premier ministre Manuel Valls avant de visiter le Musée de l'Homme, fraîchement rénové. Il doit également s'entretenir avec la directrice générale de l'Unesco Irina Bokova.

En Mai dernier, François Hollande s'était rendu à Cuba après le rapprochement spectaculaire entamé fin 2014 entre l'île communiste et son vieil ennemi américain.Une fois de plus, le président français, devient le premier chef d'état occidental à recevoir Raùl Castro et la délégation cubaine.

L'information n'a pas manqué d'être relayée par les médias cubains. Comme titrait "Granma", le grand quotidien de l'île : “Raúl est à Paris : La France et Cuba entendent renforcer leur relation bilatérale”.

Cuba un allié de taille, puissant :

Il est vrai que les deux pays souhaient se rapprocher de plus en plus. Du point de vu politique, Cuba peut être un allié sur des questions internationales comme ce fut le cas lors de la Cop21, durant laquelle Cuba a joué un rôle déterminant dans la finalisation de l’accord notamment, avec l'intervention de Raùl Castro auprès du Nicaragua qui refusait de signer l'accord.

En terme économique, depuis 2009, l'île castriste est en pleine mutation. Elle cherche l'ouverture et souhaite la multiplication des investissements occidentaux dans le tourisme et l'énergie notamment. S'il n'y a pas d'investissement c'est le régime qui risque de s'effondrer, car après cinq décennies d'embargo, l'économie cubaine est exangue. La grande île a beson des capitaux étrangers pour espérer améliorer le sort de sa population. En outre, la France a besoin de Cuba pour conquérir les pays de la région encore fermés aux entreprises françaises. Cuba peut devenir un allié de taille dans la Région Amérique Latine-Caraïbe.

En matière énergétique,depuis 1984, Cuba est un producteur non-négligeable de pétrole. Ses réserves avoisineraient les 750 millions de barils d'un pétrole, brut situé dans la province de Matanzas et offshore, dans le bassin du golfe du Mexique. Selon les experts Cuba produirait depuis 2006, 1 244 000 tonnes produites par année. De plus, Cuba est le 5e producteur mondial de nickel et possède 14% des réserves mondiales de cobalt. Les sous-sols cubains abritent en autre du nickel, du cuivre, du manganèse, du chrome et du zinc. Sur ce point Cuba ferait des heureux, notamment Total et autres entreprises françaises d'extractions.

Concernant la santé, depuis la Révolution de 1959, le gouvernement communiste a fait de la recherche médicale, une priorité. Si bien que chaque année, le système de santé cubain est cité en exemple par les commissions internationales. Il est même mondialement reconnu pour son excellence et son efficacité. Malgré des ressources extrêmement limitées et l’impact dramatique causé par les sanctions économiques imposées par les Etats-Unis depuis plus d’un demi-siècle, Cuba a réussi à universaliser l’accès aux soins à toutes les catégories de la population et à obtenir des résultats similaires à ceux des nations les plus développées.

Avec un taux de mortalité infantile de 4,2 pour mille, l’île de la Caraïbe présente le meilleur indicateur du continent et du Tiers-Monde, reflétant ainsi la qualité de son système et l’impact sur le bien-être des enfants et des femmes enceintes. Le taux de mortalité infantile de Cuba est même inférieur à celui des Etats-Unis et se situe parmi les plus bas au monde.

Avec une espérance de vie de 78 ans, Cuba est l’un des meilleurs élèves du continent américain et du Tiers-monde, avec un indicateur similaire à celui des nations les plus développées. En moyenne, les Cubains vivent 30 ans de plus que leurs voisins haïtiens. En 2025, Cuba disposera de la plus grande proportion de personnes de plus de 60 ans d’Amérique latine

Sur ce point, les deux pays ont beaucoup à apprendre l'un de l'autre.

Cuba une dictature ?

Mise à part cela, les Droits de l'Homme seront abordés, comme l'a promit le président. En effet, en ce qui concerne la liberté de la presse, beaucoup de progrès restent à faire. A Cuba, l'utilisation d'Internet reste étroitement contrôlée par l'Etat. Des journalistes, des bloggeurs et des opposants croupissent dans les geoles de l'île, c'est le cas de deux journalistes José Antonio Torres de Granma, enfermé depuis le 1er mai 2011, et Yoeni de Jesús Guerra García, depuis le 13 mars 2014. Ainsi que le blogueur et "net-citoyen" Ángel Santiesteban-Prats, emprisonné depuis le 28 février 2013.

La peine de mort est toujours en application à Cuba. Néanmoins depuis 2008 le régime a commué les peines de mort des quelque 50 condamnés des couloirs de la mort en des condamnations de prison. Cuba n'a donc plus aucun condamné à mort dans ses prisons. De plus, le pays n'a pas procédé à une exécution capitale depuis avril 2003. La dernière exécution est celle de trois hommes qui souhaitaient prendre la mer pour Miami, mais leur fuite s'était soldée par une prise d'otage de 50 personnes dans une embarcation. Ils furent arrêtés et condamnés à mort, puis exécutés.

Cuba fait des efforts et entend les montrer avec cette visite officielle, qui restera gravées dans les mémoires.

E.L.M.S pour TheLinkFwi@l'Actualité en un clic !!

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